L’occupation militaire :
- Le pays souffrait énormément déjà des effets du dépeçage de son territoire : une dizaine de ports ( tels que ceux de Sebta, Melilla, Larache, Tanger, El Jadida, Safi, Essaouira, etc..) avaient déjà connu, par intermittence, l’occupation portugaise et espagnole depuis le 15ème siècle.
- La bataille de « Oued Al Makhazine », appelée également bataille des « Trois Rois » (en 1578) avait toutefois permis de supprimer bon nombre de comptoirs commerciaux portugais.
- Mais l'occupation française d'Alger, en 1830, provoqua une réaction nationaliste des Marocains et inquiéta le Sultan marocain à tel point qu’il décida de venir en aide à l’Emir Abdelkader qui dirigeait alors la résistance en Oranie.
- Le Maroc s'engagea alors dans un conflit ouvert avec la France.
- Essaouira et Tanger furent bombardées.
- De même que les troupes du Sultan Moulay Abderrahmane furent défaites lors de la bataille d’Isly le 14 Août 1844.
- Le traité de Tanger (1844) et la convention de Lalla Maghnia (1845) ramenèrent alors le calme, tracèrent des frontières maroco - algériennes privilégiant les autorités françaises d’occupation de l’Algérie, mais ne stoppèrent pas, néanmoins, les volontés expansionnistes européennes au Maroc.
- En tentant par ailleurs de reprendre Ceuta et Melilla, les Marocains déclenchèrent en retour une expédition espagnole qui s'empara de Tétouan, en 1860 et obligea le Maroc à signer un accord lourd de conséquences financières.
- L’effet de l’endettement croissant contribua à affaiblir l’autorité du Sultan qui se trouvait confronté, en plus du grignotage progressif du territoire par les puissances européennes d’occupation, à de fréquentes rebellions des tribus de « Bled Siba ».
- Ce furent là les préludes d’une occupation progressive qui se cristallisa d’abord par le débarquement d’un corps expéditionnaire à Casablanca en 1907.
- La France encouragea le grignotage du Maroc à partir de l'Algérie : Lyautey commença en fait à pénétrer au Maroc à partir du sud algérien.
- Les prétextes de « pacification » du territoire devaient élargir davantage l’impact de d’une occupation à la recherche de voies de légitimation politique que devait par la suite leur procurer le traité de protectorat.