Le mariage -Maghreb Mariage : Mariage Marocain, Mariage Algerien, Mariage ...


















Mariage : Mariage Marocain, Mariage Algerien, Mariage ...
Le mariage est devenu une véritable industrie en Tunisie, où de nombreuses sociétés prennent des milliers de dinars aux familles pour organiser les mariages, et même la lune de miel. Même ceux qui choisissent d'organiser eux-mêmes les choses se heurtent à de coûteuses traditions.

Le sud de la Tunisie et les régions côtières, en particulier l'île de Djerba, sont les endroits les plus chers pour se marier, parce que la famille de la jeune fille demande au fiancé de fournir une dot importante.

Les mariages les moins chers se trouvent parmi "les fils et les filles de Sidi Bachir", dans le nord du pays, où il est interdit d'imposer une dot de plus de 69 malims. Mais ce n'est pas tout.

"Apparemment, la dot est dans les malims, mais les demandes de la famille de la jeune fille pour le mariage sont souvent exagérées", explique Mounira Bejaoui. "Le futur marié doit fournir le repas, dont un veau engraissé."

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A Sidi El Bachir, la tradition veut que la famille du jeune homme fournisse le repas de la fête. La présentation des plats doit être accompagnée par des musiciens jouant de la musique folklorique. C'est le jour de l'Aqira.

Une autre tradition veut que des présents soient apportés à la future mariée. La famille du jeune homme apporte ces cadeaux à la maison de la jeune fille avant la cérémonie du mariage pour les présenter. Ils doivent ensuite retourner dans la maison du futur marié jusqu'au jour du mariage, où ils sont alors donnés à la jeune mariée.

Les célébrations du mariage durent toute une semaine, au cours de laquelle les deux familles reçoivent leurs invités et leur offrent les mets et les friandises les plus délicats.

Le jour précédent le mariage, la jeune fille se retrouve avec d'autres femmes, qui se chargent de la maquiller au henné. Pendant ce temps, les invités déposent de l'argent sur un plateau en argent. Cette journée s'appelle l'Outiyya.

Dans la région de Kala Kebira, de Mahdia ou de Djerba, la famille du jeune homme doit apporter de l'or à la famille de la jeune fille. En retour, cette dernière donne à sa fille tout ce dont elle aura besoin pour la maison, les meubles, les ustensiles de cuisine et le linge de maison.

Mohamed Bousnina, un habitant de Kala Kebira, était récemment invité à un mariage. Il a expliqué que le jeune marié lui avait dit qu'il avait dû apporter pour quelque 7 000 dinars de cadeaux à sa future épouse pour faire plaisir à sa propre mère et faire en sorte de donner une bonne impression de sa famille.

Hana ben Jeddou explique que l'un de ses parents a dû transférer la moitié de la propriété de ses terres agricoles comme dot à sa fiancée pace qu'il n'avait pas pu apporter la quantité d'or suffisante.



Elle estime que les conditions impossibles imposées par les parents ne permettent pas aux jeunes de se marier facilement.

Pour éviter les coûts de la célébration du mariage, de plus en plus de jeunes choisissent un mariage "moderne". Le mariage se fait à l'hôtel de ville, où le couple signe le contrat de mariage en présence de la famille et des amis. Ensuite, le jeune couple se rend directement à l'hôtel ou dans une résidence matrimoniale.

"Le mariage à l'hôtel de ville vous évite les tracas et les dépenses supplémentaires", explique Mounir ben Hmed, qui s'est marié civilement.

"Je conseille aux jeunes qui hésitent à se marier de se défaire autant que possible des vieilles habitudes, qui ne font que vous endetter pour longtemps."