Fès

Fès est à l'heure actuelle la troisième ville du Maroc en terme d'habitants. Sa fondation est traditionnellement située au début du IXe siècle, sous le règne d'Idriss II, mais certains historiens la font remonter à la fin du VIIIe siècle, sous le règne d'Idriss Ier, père du précédent.

La ville intramuros de Fès est composée de la municipalité de Fès (divisée en six arrondissements) et de la municipalité de Méchouar Fès Jdid (où siège un palais royal), dont les populations respectives étaient de 920 737 et 26 078 habitants – soit 946 815 au total1 – lors du dernier recensement de 2004.

Sa médina est placée sous la protection de l'UNESCO4 ; elle est inchangée depuis le xiie siècle. Le bleu profond de ses céramiques est l'un des symboles de Fès. Son rayonnement international passé en fait l'une des capitales de la civilisation arabo-musulmane aux côtés de Damas, Bagdad, Cordoue, Istanbul, Grenade ou encore Alexandrie.
Selon une légende, le nom de la ville viendrait de la découverte d'une pioche (arabe : فأس [fa's], pioche) à l'emplacement des premières fondations.
Fès ne se livre pas facilement. Pour y accéder, il faut entrer par la grande porte, à la fois visible et voilée, du sacré. Car Fès est un sanctuaire. C'est ainsi d'ailleurs que les soufis, ces initiés de l'islam, l'ont toujours appelée : la Zaouïa. Le voyageur qui venait de loin savait qu'en arrivant aux portes de la ville, c'est à son fondateur et à son saint patron lui-même qu'il demandait l'hospitalité. Pour lui, Fès est la ville de Moulay Idriss.
Beaucoup de fassis connaissent encore par cœur ce que les chroniqueurs rapportent comme étant les paroles, lors de la prière inaugurale, du saint : « Ô Dieu, Tu sais que je n'ai pas construit cette ville par vanité, par désir de renommée ou par orgueil. Mais je voudrais que tu y sois adoré, que Ton Livre y soit Lu et Ta Loi appliquée tant que durera le monde. Ô Dieu, guide vers le bien ceux qui y habitent et aide les à l'accomplir, voile à leurs yeux l'épée de l'anarchie et de la dissidence… ».
Fès, qui fut pendant plusieurs siècles une capitale politique et intellectuelle du Maroc, était devenue un centre de rencontres et d'échanges. On rapporte que Sylvestre II (Gerbert d'Aurillac), Pape de 999 à 1003, y séjourna dans sa jeunesse pour y faire des études à la suite desquelles il introduisit les chiffres arabes en Europe. Maïmonide, médecin et philosophe juif, y vécut également quelques années durant lesquelles il enseigna à la Quaraouiyine. L'œuvre de ce philosophe est une merveilleuse illustration de cette symbiose de la culture judéo-islamique qui avait prévalu en Andalousie, et trouvé un écho similaire à Fès.

La Fête de la Musique

La Fête de la Musique n’a pas encore acquis dans le monde l’ampleur et la régularité qu’elle a acquise en France, car elle dépend largement de la volonté (et des moyens) des organisateurs locaux issus des milieux associatifs (mais souvent aussi sous l’impulsion des réseaux francophones), même si l’évènement est devenu dans certains pays populaire et spontané (comme dans les régions francophones de Belgique et de Suisse ou certains pays d’Amérique latine), avec de nombreuses festivités d’initiative locale et privée, un support actif des pouvoirs publics en matière d’organisation et de sécurité et certaines modifications comme à Genève où la fête dure trois jours le weekend le plus proche du 21 juin.

La Fête de la Musique est source de certaines nuisances sonores, et l’objet de nombreuses plaintes

La Fête de la Musique est source de certaines nuisances sonores, et l’objet de nombreuses plaintes. Pour y répondre, des lieux de rassemblements ont été mieux délimités par les collectivités locales pour n’autoriser les expressions scéniques extérieures le soir que jusqu’à une heure raisonnable.

 Toutefois, face à la volonté de certains établissements de monter des installations sonores de forte puissance pour attirer le public, les autorités ont réagi en limitant ou interdisant (selon les préfectures) de tels montages.

L’espace public non destiné initialement à l’expression scénique reste donc réservé aux artistes amateurs ou professionnels qui doivent utiliser des équipements de puissance limitée, et les établissements qui leur proposent une scène extérieure ne sont pas autorisés à « monter les décibels » pour la musique qu’ils diffusent à l’intérieur.

Quelle que soit l’heure, ils restent soumis à la législation contre les nuisances sonores, et notamment doivent veiller à respecter leur voisinage : ils ne bénéficient donc pas de la même tolérance donnée aux amateurs de musique, qui peuvent se produire en revanche plus librement à condition de limiter leurs amplificateurs.

 Le contrôle des niveaux sonores à l’extérieur et l’intérieur reste en vigueur.

La Fête de la Musique est souvent critiquée en France par le fait que les autorités n’autorisent pas que les amateurs à se produire, mais aussi donnent de larges autorisations pour permettre aux commerces existants de rester ouvert au-delà des heures normales, notamment les restaurants et débits de boissons ou des épiceries, qui vendent de l’alcool (souvent de la bière) consommé par les spectateurs directement sur l’espace public et non à l’intérieur de leurs établissements : la Fête de la Musique a pu paraître certaines années dans quelques villes comme une vaste « Fête de la bière » française, où la musique n’avait plus son rôle central, terminée par des débordements violents et des dégradations, ce qui a pu faire fuir les années suivantes certaines catégories de spectateurs (voire aussi de musiciens qui préfèrent l’organisation mieux contrôlée des festivals et cafés-concerts) et a nui à la réputation de la fête voulue pour tous.

Des mesures de sécurité ont été prises localement pour éviter que cette vente d’alcool expose à certains dangers, notamment dans certaines villes l’interdiction de la vente en bouteille ou au verre (seuls les gobelets jetables non dangereux sont autorisés, y compris dès le début de soirée pour la vente en salle dans les établissements habituels). Les vendeurs itinérants d’alcool ne sont plus autorisés s’ils ne disposent pas d’une licence, et aussi car ils vendaient cet alcool souvent en canettes métalliques jugées aussi dangereuses que le verre.
D’autres nuisances proviennent de la fourniture par ces vendeurs itinérants de produits alimentaires à emporter dans des conditions sanitaire inadéquates (qui seraient interdites dans les restaurants) : cette vente n’est pas nécessairement illégale mais ne dispense pas des équipements de conservation ou d’hygiène adaptés, de gestion des déchets ou de protection du public (pare-feux, combustibles, fumées, etc.), ni des contrôles vétérinaires des produits vendus. Les associations critiquent aussi la gestion par les communes de la grande quantité de déchets et emballages (souvent difficilement recyclables) laissée dans l’espace public par cette manifestation.
Enfin, la vente d’alcool auprès d’une population souvent très jeune les expose à divers dangers, notamment en termes de santé publique (prévention de l’alcoolisme) et de sécurité routière et publique (prévention de la violence). Des associations se mobilisent pour organiser les transports et retours et inciter les jeunes à ne pas prendre le volant. À Paris comme dans certaines autres grandes villes, les transports publics (dont le métro) deviennent gratuits le soir et des services supplémentaires gratuits sont organisés en fin de soirée ou dans la nuit (c’est le cas aussi pour d’autres fêtes). La police et la gendarmerie effectuent de sévères contrôles d’alcoolémie autour des principaux lieux de rassemblements, mais aussi patrouillent sur les lieux mêmes pour prévenir ou limiter les débordements, bagarres et dégradations qui peuvent survenir à l’occasion de n’importe quel festivité publique ou rassemblement.

Tous ces risques et dispositifs légaux et de sécurité se retrouvent désormais dans n’importe quelle autre manifestation sur l’espace public, par exemple aussi la Fête nationale (le 14 juillet en France), ou d’autres manifestations identitaires à forte composante musicale (comme les Technoparades, et les Gay Prides et autres « marches » qui ont lieu aussi en juin à la même période, etc.), ou encore les grandes manifestations sportives (comme les différents tours de France ou d’autres pays européens) et commerciales (grandes braderies, fêtes foraines). Mais la Fête de la Musique, par son ampleur et le fait qu’elle attire un public jeune particulièrement exposé aux risques, nécessite la mise en œuvre de moyens bien plus importants que ceux utilisés habituellement pour ce type de manifestation,

ce qui nécessite la collaboration de l’ensemble des services de sécurité civile, publics ou privés, et du milieu associatif largement mobilisé ce soir-là, comme ils le resteront durant les nombreux festivals de l’été, dont la Fête de la Musique constitue souvent aujourd’hui le lancement. Cette manifestation permet ainsi de mesurer chaque année l’état de préparation des personnels impliqués le reste de l’année.

Enfin, certains pensent qu'une date fixe n'était pas souhaitable. En effet, lorsque le 21 juin tombe en semaine, beaucoup ne peuvent non seulement pas assister à la fête mais en plus se voient plus ou moins limités dans leur sommeil suivant la proximité des lieux de festivité. Certains émettent donc l'hypothèse qu'il aurait été plus judicieux de choisir par exemple le 1er samedi de l'été ou du mois de juillet.